L'aventure avec un grand A
Du blanc des sommets au bleu de l'eau.
Les comptes rendus
On vous transcrit un bout de nos aventures

Sud raid
Cela fait longtemps que je n'ai pas pris la plume pour un récit de course. Cette Aventure valait bien « quelques » lignes. Elle était sportive certes mais surtout humaine, humaine avec les autres, humaine avec soi-même.
Mettez-vous un bon Chapelier fou © dans les oreilles et bonne lecture !
Cette Aventure, c'est le sud raid, mon premier raid long. Une Aventure de plus au compteur et pas des moindres. Tout s’est bien aligné pour en faire l’une de mes meilleures expériences sportives de ma petite vie de sportive amatrice...
Voici quelques chiffres pour mettre un peu de concret sur cette aventure : environ 300 km, 13 000 D+, 79h00, 11 sections, 10 transitions, 73 balises, 6h00 de sommeil, dossard n°25, 1 pizza, 1 glace à la myrtille, bcp de discussions, des silences aussi, pas mal de rigolades, 0 enguelade, beaucoup d'étoiles dans le ciel, 1 orage, 1 moment de détresse, beaucoup d'entraide, trop de ziplock , de nombreux bénévoles croisés, certains moments que je n’oublierai probablement jamais, et … 1 pénalité (à cause de moi il faut le dire !).
Peut être que ça vous inspire quelque chose, ou pas, en tous les cas c’était grand
Dans cette aventure tu pars, mais tu ne sais pas vraiment pour combien de temps, tu sais que tu auras des hauts et des bas et il faut faire en sorte que les bas ne soient pas trop bas pour pouvoir repartir.
Dans cette aventure tu pars avec 1 équipe : toi, ta tête, ton corps et tes muscles, et tes 3 compères (pour nous c'était 2 filles 2 mecs). En raid aventure c'est toujours mixte, là la mixité est parfaitement respectée. Tu pars donc avec tout ce petit monde et tout le monde doit prendre soin de tout le monde pour aller le plus loin possible. 4 personnes qui font 1. Il faut faire attention à ce que personne n'ait froid, n'ait pas trop mal aux pieds, n’ait pas trop sommeil,... On se met dans une petite bulle et on avance de balise en balise.
Je pars dans l'inconnu entre excitation de découvrir enfin ce que c’est, ce qui me faisait rêver, et un peu d'inquiétude, suis-je à la hauteur du défi ? Je pars pleine de doutes. Et stressée (une constante chez moi !). Je sais que dans 2h00, ce stress et ces doutes seront derrière moi, je serai dans la course, plus de doute possible, il faudra avancer, manger dormir et garder le moral.
En attendant, la préparation des caisses, la pesée... Logistiquement c’est un casse-tête. Nous avons des fiches dans tous les sens pour essayer de ne rien oublier et de bien répartir les changes et la bouffe. Après avoir virer pas mal de liquide et de nourriture, nos caisses passent le check point ouf, c’est un soulagement. Maintenant sieste avant de recevoir les cartes 1h00 avant le départ.
Le traçage des cartes, déjà on a bien ri : Yo savait à peu près déjà tout, et à chaque carte ça validait ses pronostics – Chanmé le type ! Il commentait les noms des traceurs en disant « ah ouai lui, il fait des bonnes cartes » « ah le mec qu’a fait cette carte c’est le fils de machin ». Yannick quant à lui, nous trace des cartes dégueus, avec des ratures dans tous les sens ! J’ai le cœur qui palpite moi, je stress, mais Yo semble serein en regardant les cartes, cette partie est rapidement remballée. Je préciserai que le jeu de carte tracé au départ a fait le voyage dans mon sac, pas de fluo pour Yo !
Nous partons sans jamais avoir couru ensemble, mais nous semblons alignés sur les ambitions - globalement sans prétention : terminer la course, profiter et remettre un dossard. Dès la première nuit je ferais une confiance aveugle à Johann (Yo), notre orienteur. C'est assez impressionnant cette habilité à emmener une équipe hors sentiers des jours durant, sans (quasiment) aucune hésitation et surtout aucune erreur. Johann c'est notre métronome. Il avance, devant, nous guide, nous emmène. Il est capable de prédire (ou disons calculer) au km près, à l'heure près, au mètre près de dénivelé ce qui nous attend. Il se repère sans faille, de nuit comme de jour, à pied ou à vélo, sur IGN ou IOF. Je suis soufflée par cette maitrise : ça s’enchaine comme une belle danse, c’est fluide, et c’est beau. Sa sérénité, sa confiance dans ses choix : mentalement, sur du long c’est un atout considérable.
Que dire d’autre sur mes compères de voyage. Je rajouterai pour Yo le métronome, qu’il aura tout de même fait 2,5 VTT sur 3 sans ses grandes vitesses… Ça n’a jamais eu l’air de le perturbé plus que ça. Ma foi. Le pire dans tout ça c’est qu’il allait plus ou moins aussi vite que nous sur nos vélos (#çafaitmal de Christophe Mae).
Juliette, métronome dans son genre. Maman depuis 14 mois, son retour, avec une solidité physique qui en ferait rêver plus d’une. La plus efficace aux transitions, on sentait l’expérience ! Aucune défaillance physique ou moral, Ju c’est une valeur sure.
Et enfin Yannick, que dire : c’est la pipelette, le raconteur d’histoire, le blagueur, l’homme fort qui ne nous a jamais laissé seules derrière, le chef d’équipe, la boulette (#DIAM’s), monsieur soupe de nouille, bref, le mec à qui tout est arrivé de pire dans ce raid mais toujours le sourire.
Comme nous dira Patrice, l’orga’ du raid, ça ne sera pas le raid le plus dur mais ça ne sera pas le plus facile ! – cette phrase résonnera souvent.
Nous partons – un départ digne de la foire d’empoigne.
Après un roller très correct, nous arrivons à l’AT1, environ 1h00 après le départ. Et là… (oui déjà!). Et là, donc … j’entends « et putain, j’ai 2 chaussures gauche ». Yannick, avait donc mis 2 chaussures gauche dans sa caisse A. Si un jour vous vous dites que vous avez fait la plus grosse boulette de votre carrière de raideur, franchement repensez à ça, dans le genre c’est pas mal ! OK, donc remobilisation, ça grouille de monde à la transition, faut faire quoi dans ce genre de situation ?? On ne sait pas mais Yannick part avec 2 chaussures gauches…. Pour 30bornes de trek… Il coupe sa chaussure pour que son gros orteil dépasse (je rigole rien que d’écrire tout ça) et zou ! 1/2 h après plus de frontale pour Yannick aka notre Jean-Michel. La frontale de secours au chaud à une transition. Je peux vous dire que Yannick a insulté les chinois et leur batterie un bon moment. La batterie était neuve, va savoir ! quoi qu’il en soit, monsieur 2 pieds gauches, sans frontale désormais, n’a même pas défoncé son gros orteil en tapant dans un cailloux, et s’est envoyé des envolées solo dans les bois sans lumière. Punaise je vous dit prenez un Yannick avec vous, et vos problèmes n’en seront plus ! Ce début de course est épique, mais Yannick avance, ne rochonne pas, en fait il discute et raconte des blagues, du coup on continue sereins malgré une petite pensée pour son pied droit.
La fameuse balise 3, qui a donné du fil à retordre à pas mal de monde (pour certain 1h00, d’autre 3h00), comment dire, pour Yo c’était limpide, on est « tombés dessus ». Plus tard il nous dira, « y avait plusieurs rentrants j’ai tenté celui-ci et paf la balise ». Moule géante ou talent, surement les 2 ! Lorsqu’on y arrive, c’est un concerto de frontale en si bémol. Nous repartons quelques minutes plus tard en compagnie de l’équipe de Chiara, censé titiller le podium. On réalise, mais en fait si on est dans le game mamène ! Improbable et énorme.
On continue, on raconte des conneries, on mange, on boit de l’eau de rivière que je trouve douteuse, mais mon intestin n’a pas bronché. On dit que les chemins roses c’est pour les petits joueurs (je reste polie), alors on bifurque. Très peu de chemin sur cette première partie de trek qu’on se le dise ! Je dirais 3km de chemin pour 30 ? 😉 C’est un trek super technique.
Sur cette première section de trek, nous apprendrons grâce à notre homme fort aka Jean Michel 2 pieds gauche, ce qu’est une lune gibbeuse, un astérisme, et le mythe derrière la constellation de Cassiopée et de sa fille Andromède… Et vous, vous savez ?
On arrive avec notre rythme « cool mais ferme » à la via ferrata et rappel de Céüse. Ça fera 10h00 que l’on est partis. C’était de nuit mais grandiose malgré tout !
Levé de soleil au pied des falaises de Ceüse, après ma première micro sieste mode fœtus sur un cailloux, un kway en guise de couverture. Morphée m’a emmené malgré le froid et l’inconfort. C'est dit la fatigue sera plus forte que l'inconfort !
Sur le VTT qui suit, Johann nous dit de regarder les belles couleurs du levé du jour sur Ceüse, comme c’est beau, tout ça. Ma roue touche se roue et je pars dans le talus. Ah oui c’est beau mais j’ai mal !
Ce VTT est long et dur (je trouve). La fin se fera sous l’orage, trempée (ou gaugée comme on dit dans le jura). Nous pensions à une petite averse, mais on passera de 30 degrés à 15 degrés, pluie battante. Arrivés à la balise 14, des scoot débarquent en hurlant des chansons, j’ai l’impression que c’est une hallucination. Qu’est ce qu’ils foutent là à chanter ! Je hais la montée qui s’en suit, interminable. Je prends un gel au café, c’est que ça ne va plus trop. En général c’est le truc que je vomis instantanément. Je m’endors sur mon vélo, j’ai froid. On arrive ENFIN au belvédère le plus beau du monde, je lui en mettrais moi des plus beau du monde. Bon ok c’est beau quand même, cette vue imprenable sur le Lac de Serre Ponson. Ici, this is la question : option viaduc immergé ou pas ! En fait, on avait vu une option « traversée à la nage avec les VTT » au niveau d’un viaduc immergé du lac de Serre Ponson. La sagesse (et la fatigue) l’emportera, en plus on ne savait pas si les VTT ça flottent... ! Bref, on pédale c’est tout aussi efficace. Cela nous permet de s’empiffrer 2 pizzas brulantes à 500m de l’AT. On se pose 2h00, j’accuse mes erreurs de débutante. Pas de bivy bag, je dors dans ma couverture de survie. Je n’ai pas aimé m’endormir de jour et me réveiller de nuit, sous l’humidité. J’accuse le coup aussi car je n’ai plus grand chose de sec, et ça jusqu’à ce qu’on retrouve notre prochaine boite. Enfin, ce qui nous attend ne me réjouis pas beaucoup trop… 40km de kayak (#miam)
Après une transition de folie (2h00 de sieste et 50 min de … brassage d’air peut être) nous embarquons sans notre carton de pointage, aller + 10min de brassage d’air. Au bout de 2 ou 3h00 c’est long, c’est soporifique. Heureusement, la lune (gibbeuse !!) est claire, il n’y a pas (trop) de vent. Mais, honnêtement, j’ai connu mieux comme moment dans ma vie. 6h00 plus tard on arrive transis. A poil dans ma couv de survie, je n’ai plus que ça de sec. Je trouve tant bien que mal quelques trucs pas trop humides, mais je dois remettre des affaires mouillées pour enchainer sur la CO. Poua l’enfer. Sous nos 5 couches d’habits, on se réchauffe en marchant. Au petit jour (6h00 du mat je dirais) on dort 10 min sous un arbre, au sec. Ici git la belle Petzl Nao de Yannick, qui est repartit sans … Le retour du Jean Michel ! (#LaBoulette de Diam’s). Si vous avez bien calculé (2frontales-2frontales=0), Yannick n’a donc plus de frontale. Pas de lézard une journée devant nous s’annonce on a le temps de réfléchir. Concrètement, on est plus à ça près, ça nous fait rire.
Mon calvaire froid/mouillé ne s’arrête toujours pas là. Le petit jour se lève, (il est mercredi) la température extérieure est fraîche (disons 10 degrés ?), et maintenant il faut aller DANS l’eau. La fatigue inhibe un peu mes appréhensions. Le fameux Swimrun, juge de paix de ce raid (après le Trek 1). Un cafouillage pour nous. Une survie pour moi. Je ne sais pas ce qu’est une hypothermie mais je n’en étais pas loin. Durant le Swimrun on s’est séparés, je suis avec Juliette, les mecs ensemble, on se garde en visu malgré tout. On ne sort pas au même endroit. Juliette et moi n’avons pas la carte, on ne voit pas l’AT. Au secours. C’est ici que je manque de lucidité, d’expérience, je monte sur le kayak d’un bénévole pour traverser 50 m d’eau… et rejoindre l’AT. Je ne réalise pas que je n’ai pas le droit de faire ça sur le coup, dans la détresse. Cela nous vaudrait une pénalité de 4h00 en fin de course. PARDON l’équipe !! je ne recommencerai plus promis 😊
Bref, il est environ 9h00 quand tout ça là, l’orage, le kayak, le swimrun, la nuit froide et les habits mouillés, sont derrière nous. Je repars chargée comme une mulasse pour le trek : le matos de corde, mes habits mouillés que je veux faire sécher sur mon sac, et de la bouffe pour survivre 10 ou 12h00 dans la montagne profonde. En parlant bouffe, je ne sais plus quand c’était mais je crois que c’est là ou Jean Michel boulette is back! Pas de bouffe dans sa caisse (on n’est même plus surpris, même plus paniqués) pas de soucis pour notre chef de guerre. Yannick c’est un dur, et il peut compter sur nous pour le nourrir à la petite cuillère
Ce trek est bijoux, on monte aux aiguilles de Chabrières sous le soleil. Je suis contente qu’on le fasse de jour, car on va se régaler. On jouera à cache cache avec l’équipe 11 de DSN74, et au loin l’équipe des Ligéraid qui nous ouvre la route.Une belle montée de 1400 de D+ gérée au poil (sieste, arrêt bouffe), on récupère la chaleur perdue cette nuit. Arrivée à la brèche, Johann nous mènera dans la CO « pierrier » toujours avec une facilité déconcertante. En sortant de la CO, Johann pause et met sa gore tex. Il nous conseille de faire de même. Avec Juliette, on obéit sans broncher. Yannick, lui dit « mais noooon il fait beau regarde ! ». 2 min plus tard on se fait rincer. Alors Yannick, tu remets en doute la parole de notre guide ? punition par le dieu du ciel voilà. Du coup il a mis son Kway.
S’ensuit une belle bambée dans les alpages, on avance toujours bien, on fait un détour because patous méchants affamés. On est plusieurs équipes sur ces grandes étendues montagneuses magnifiques : DSN74, Ertips, Ligéraid. On débouchera sur une crête superbe qui nous mènera au sommet des Parias, quel tracé ! Les Ligéraid sur cette crête au loin sont des images gravées, trop de beauté. (et pas de photo 😊). Nous atteindrons le sommet juste avant que le brouillard vienne boucher la vue. La descente est engagée, d’ailleurs pour trouver le point d’attaque de la descente ce n’est pas si évident. On est bien contents d’être de jour, d’apprécier la vue 360 et de voir le choix des équipes devant nous. C’est du pierrier raide, genre on ne sait pas trop mais en se retournant on se dit, mmmh ouai 35/40 degrés de pente (#BrunoGouvy aux drus). On fini ce trek par une vieille traversée de foret pentue, dans les ronces, les orties, les branches, les groseilliers sauvages, et la pluie…
Ce n’est franchement pas agréable, je crois même qu’avec Juliette on se met à douter de l’option. On arrive au stop Via ferrata, mais pas de via car pluie+orage (c’est moche mais on se réjouit). Tout est bon à prendre pour se reposer.
Ce n’est franchement pas agréable, je crois même qu’avec Juliette on se met à douter de l’option. On arrive au stop Via ferrata, mais pas de via car pluie+orage (c’est moche mais on se réjouit). Tout est bon à prendre pour se reposer.On nous donne 1h00 de péna et 1/2heure forcée d’arrêt : un bénévole nous prête sa tente dans laquelle on s’écrase de sommeil. Le dodo à l’abris nous requinque, et la stratégie de course qui arrive se dessine à la perfection. On repart pimpants, de nuit, sous la pluie. Après concertation, on décide d’enchainer avec le roller (sans grand intérêt et sur route mouillée, bonheur) puis la CO d’Ancelle. On revient à 3h00 du matin pour notre pause dodo bien méritée : 2h30 de sommeil/carrelage/néons, mais que c’est booooon. Réveil sonne. Il est 5h30. Transition laborieuse pour moi, je ne suis pas efficace, je fais les choses dans le mauvais ordre. Parfois, les transitons c’est dur, même avec toute ta bonne volonté.
Le VTT qui nous attend sera le plus beau, magnifique arrivée dans le Devoluy, quel massif ! Splendide. On fait un très bon VTT. On est frais, on avance, c’est fluide. Une grosse pause, bonbon, babibel, Orangina, pain de mie, cacahuètes avant d’attaquer le col du Noyer. Le mec de l’équipe21 nous filme dans l’ascension sur son skate mono roue électrique, puis en drone, puis en mobilette éléctrique, puis.. Le mec c’est inspecteur gadget. En vrai je ne sais pas c’est quoi son métier mais ça fait kiffer !
On rattrape même les gars de Ligéraid, juste après le col du Noyer. On a dû faire un sacré bon VTT. Comme quoi dormir ça paye … Bon quand même les mecs nous posent dans la descente avant le stop spéléo qui nous attend, un peu de respect s’il vous plait.
La spéléo, c’est vraiment une vraie spéléo ! Michel, à l’entrée nous fais bien rire, et zou, avec nos combis de natation on se met à se tortiller là-bas dedans. Parfois dans de l’eau plus que fraiche, genre 8. C’est assez inattendu, et plutôt physique finalement. On se ravitaille durant la fin de notre arrêt chrono under the sushine avant de partir en VTT chercher l’avant dernier AT ! ouhou ça sent quand même la fin du raid …
On s’améliore en transition : 1/2 demi-heure et tout le monde a tout le matos -énorme performance ! On part sur ce trek « raccourci » vers 15h00 le jeudi. Les 2 balises qui ont été enlevées rajoutaient probablement 6h00 de trek, soit le double. On devait monter au fameux pic de Bure, que l’on verra de loin. J’ai un souvenir chouette de ce début de trek. Plein de discussions, on marche tranquillement, au milieu des champs jaunes, on trouve les balises toujours sans difficultés. Seul couak, nos pieds avec Juliette. On souffre un peu, on n’est pas très vives dans les descentes, et on se concentre pour poser nos pieds. On serre les dents, on sait que c’est le dernier trek. On fera un stop Glace myrtille orangina (cette boisson ya pas à dire c’est la meilleure au monde !) au resto de la station, trop bien !! On délirera bien sur Thierry Guergiou (l’idole de Yo 😉). C’est un type genre septuple champion du monde de CO qui a quand même écrit un livre de CO ! On a essayé de s’imaginer ce qui pouvait être écrit dans un livre de CO – des barres de rire (# lalignequigagne)
On arrive à la Via souterrata, En discutant a posteriori, ça me rassure je crois qu’on est pas les seuls à n’avoir rien compris à ce qu’il fallait faire. On a tourné en rond, on s’est retrouvé dans le mauvais sens, incompréhensible. On sort au bout de 50 min et on sieste le temps de finir notre stop chrono. C’est assez étrange, mais en ressortant de sous terre, je n’ai plus mal aux pieds… je ne me pose pas plus de questions, ça me va de la magie comme ça !
On délire avec les Ligéraid qui sont quelques minutes derrière nous : « les premiers arrivés payent la bière »
On rentre à l’AT, avec nos dernières balises en poche. On part pour un VTT de 26 bornes. On ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. On se doute que ça ne sera pas 26 bornes faciles, on essaie donc de rester mesurés dans notre enthousiasme. Chef Yannick nous speed sur la transition. Ce que l’on redoutait arrive, cette section est un chantier : on monte ce F*** col, le col de Lauteret, il vente, on est cuits, Juliette a besoin de dormir, Yo aussi. On avance plus, on pousse notre vélo sur ce GR sans fin, dans la nuit. Dès qu’on s’arrête on se gèle. Le moral un peu dans les chaussettes. Ici, à ce moment de la course, fluidité = 0 : tout est un prétexte pour s’arrêter. On avance tant bien que mal, mes nerfs lâchent un peu, j’ai envie de pleurer, mais je m’accroche. Finalement, en haut d’un petit col on s’écroule de fatigue pour 10min. Il doit être minuit ou 1h00 du vendredi. En se réveillant, on aperçoit 2 frontales, putain merde c’est les Ligéraid ! En fait non, c’était LSN qui se faisait le raid en Off. On a eu peur quand même 😉La fin c’est un GR à flan de falaise qui doit être assez fou de jour et en pleine forme. Là c’est tout l’inverse. On aura mis 6h00 pour boucler ces 26 km de VTT. Roulane quoi, comme ils disent en Ariège !
Nous arriverons en 4e position. Ce qui est absolument improbable, inespéré, et incroyable ! C’est une magnifique surprise, qui nous a forcément un peu galvanisé tout le long du raid. Je suis fière et impressionnée. Une orientation sans faille, une homogénéité physique et mentale de toute l'équipe. Une belle coordination. Une belle cohésion. 4 personnes complémentaires. Une magnifique aventure. Mon erreur nous pénalisera et nous finirons au final, 5e du général. Ce n’est pas bien grave, parce que je crois qu’on a plus retenu tout ce qu’il y avait dans ces lignes que le résultat.
Merci sud raid pour cette aventure.
Merci à mes coéquipiers de m’avoir fait confiance
J’ai gouté au Raid Aventure, et ça a un petit goût de reviens-y
Les différents projets
Basés entre Pau, Toulouse et Annecy, nous nous entrainons tous les jours pour être dans les meilleures conditions en vue des événements sportifs ou défis physiques saisoniers qui nous traversent l'esprit. Anciens sportifs de haut niveau, nous avons encore un petit penchant pour la bougeotte. Jongler entre vie profesionnelle et entrainements sportifs n’a plus de secret pour nous, on enchaine ... et si nous enchainions les activités.

Adventure Racing World Series
Adventure Racing World Series
Les Adventure Racing World Series réunissent en compétition les meilleurs athlètes d'endurance du monde lors d'événements qualificatifs de premier plan dans le monde entier. Le calendrier des courses atteint son apogée chaque année lors du championnat du monde AR, où ces équipes se disputent le titre de champion du monde. Chaque année, un nouveau lieu est choisi pour accueillir le Championnat du monde AR.
Le premier championnat du monde de course d'aventure a eu lieu en Suisse en 2001. Il s'est développé pour devenir le plus grand événement de course d'aventure au monde.


Adventure Racing European Series
Adventure Racing European Series
Le circuit européen ARWS regroupe les meilleures courses d'aventure de moyenne distance de la région européenne. Les organisateurs de l'événement ont mis en place un parcours unique pour tester les athlètes sur des parcours de 125 à 250 km de course non-stop de jour et de nuit dans les disciplines du trekking, du VTT, du kayak et de la navigation. Les équipes participantes gagnent des points pour leur classement régional AR et le vainqueur de chaque manche est admis au championnat européen ARWS. Le vainqueur du championnat régional est inscrit au championnat du monde de course d'aventure.
Le championnat d'Europe ARWS est le point culminant annuel des manches régionales européennes de l'ARWS et voit les meilleures équipes d'Europe s'affronter pour le titre de champions d'Europe ARWS. Les équipes s'affrontent sans interruption pendant 48 heures de VTT, de randonnée, de kayak et de navigation. Le gagnant s'assure une entrée gratuite au championnat du monde AR, ce qui lui donne l'occasion de se mesurer aux meilleures équipes de course d'aventure du monde.

Sud Raid Adventure Race
Sud Raid Adventure Race
La première édition du Sud Raid Adventure Race a été considérée comme l’un des raids aventure les plus exigeant au monde avec 400 kilomètres de course non-stop intégralement en orientation pendant plus de 3 jours et avec 13 000 mètres de dénivelé positif. Les 39 équipes de 4 sportifs ont enchainé trek, vtt, kayak, spéléologie, roller, swim-run via ferrata et alpinisme dans les paysages exceptionnels des Hautes-Alpes. Voici le synopsis de cette série tv qui vous attend sur La Chaine L’Equipe.
Calendrier
Pour vous faire une petite idée du programme des prochains jours, semaines, mois.
Enjoy !